Madame Schiaparelli…toutes mes excuses!

Dernièrement, les modeuses des grandes villes ont multiplié les clins d’oeil surréalistes et ludiques sur les vêtements, stimulant mon intérêt pour l’initiatrice de ce mouvement dans les années 1930 : Elsa Schiaparelli. Ma curiosité a rarement été autant rassasiée : je suis à la fois agréablement surprise et honteuse. Comment a-t-on pu, dans mes cours il y a plus de dix ans, réduire l’influence de cette femme à « l’insertion de l’art surréaliste dans la mode » ? Pas que ce soit négligeable, mais avoir passé sous silence son audace et son talent, son sens des affaires et son parcours atypique m’apparaît soudainement douteux. Heureusement, plusieurs ont pris conscience de ça (bien sûr) bien avant moi, dont le patron de Tod’s qui, en 2007, a racheté les droits de la maison Schiaparelli, inactifs depuis sa fermeture en 1954. Depuis, il redonne vie à l’héritage de cette créatrice : une expo au MET, une collection hommage dessinée par Christian Lacroix et, tout récemment, la première collection du nouveau directeur artistique de la maison, Marco Zanini. J’ai lu dans cet excellent article : « Elsa Schiaparelli semble avoir tout inventé ». En voici quelques exemples (pour ne montrer que ceux-là) qui sauront sans doute piquer votre curiosité. Rendez-vous au prochain mard’hihihi pour plus de détails sur l’univers de cette femme fabuleuse.

La bouteille en forme de buste : à gauche Schiaparelli, à droite Jean-Paul Gaultier