On connaît la vision révolutionnaire de Coco Chanel, mais on connaît peu sa « rivale » des années 1920-1930 : Elsa Schiaparelli. D’une mère descendante des Médicis, divorcée et monoparentale, s’occupant seule de sa fille malade, elle travaille chez un antiquaire de Paris. Paul Poiret, séduit par son allure atypique, la choisie comme ambassadrice de sa collection. C’est ainsi que son histoire avec la mode commence. S’en suit une première boutique de vêtements de sport, puis une maison de haute couture aux créations débridés et teintées du surréalisme de l’époque, des parfums et de multiples preuves de reconnaissance : Elsa Schiaparelli a le vent dans les voiles. On lui doit, entres autres, la commercialisation du shocking pink (celui en présentation de l’article) et des créations qui, à ce jour, inspirent encore les plus excentriques du milieu artistique. En période de guerre, elle met sa créativité au service de la dure réalité et crée des vêtements « pratiques et fonctionnels ». En 1946, réalisant que les femmes voyagent de plus en plus, elle crée une sorte de « contenu de valise parfait pour les voyageuses » : chapeaux pliables, manteau réversible et six robes, le tout ne pèsent pas six kg. Chanel aura beau se moquer de ses pratiques en disant : « Cette artiste italienne qui fait des robes. » ou « La couture n’est pas du théâtre et la mode n’est pas un art, c’est un métier. », l’apport de Elsa Schiaparelli au monde de la mode est indéniable : son talent, son audace, sa remarquable capacité d’adapter sa créativité au rythme des changements sociaux, son flair et son sens des affaires font certainement d’elle l’une des personnalités les plus fascinantes de la planète mode. Pour en découvrir plus:
– La rubrique biographique portant son nom sur le site officiel de la maison de haute couture
–Cet article
– Le livre qu’elle a écrit sur sa vie : Shocking life
AF